La trêve de sept jours entre Israël et le Hamas a pris fin vendredi après que les négociations sont tombées dans une impasse et qu’Israël a accusé le groupe militant palestinien d’avoir violé l’accord en tirant sur Israël.
La guerre de près de huit semaines qui a précédé l’accalmie des combats a provoqué des destructions massives et fait plus de 14 800 morts à Gaza, selon le ministère palestinien de la Santé en Cisjordanie, qui tire ses données des autorités sanitaires dirigées par le Hamas à Gaza. Bande. Cependant, pour la prochaine série de combats, les États-Unis ont clairement fait comprendre à Israël que l’ampleur de la dévastation ne devrait pas se répéter.
Les troupes israéliennes se rassemblent avec leurs véhicules militaires à la frontière avec la bande de Gaza le 30 novembre 2023, au 7e jour d’une trêve dans les combats entre Israël et les militants du Hamas. Israël et le Hamas ont convenu de prolonger d’un jour supplémentaire la trêve en vertu de laquelle des otages sont échangés contre des prisonniers palestiniens et l’aide afflue vers la bande de Gaza dévastée par la guerre. (Photo de GIL COHEN-MAGEN / AFP)
De nouveaux combats éclatent alors qu’Israël reprend ses opérations de combat à Gaza après l’échec de la trêve des otages
Qu’Israël écoute ou non est une autre affaire. Les analystes affirment que la guerre va forcément se poursuivre jusqu’à ce que le Hamas soit écrasé, et elle pourrait être beaucoup plus féroce cette fois-ci.
L’annonce de l’armée israélienne concernant la reprise des combats est intervenue quelques instants après l’expiration de la trêve entre Israël et le Hamas. L’accord a vu les parties belligérantes échanger des otages détenus à Gaza contre des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis cette semaine qu’Israël se battrait jusqu’au bout. Son gouvernement avait informé les États-Unis, avant la fin de la trêve, de son intention de se concentrer éventuellement sur la partie sud de l’enclave après la reprise des combats.
Benny Gantz, qui fait partie du cabinet de guerre, a déclaré mercredi que les combats « s’étendraient partout où cela serait nécessaire dans la bande de Gaza. Il n’y aura pas de villes de refuge.
Le ministre israélien Benny Gantz dans la base militaire de Kirya à tel Aviv , Israël , 28 octobre 2023. PISCINE ABIR SULTAN/Pool via REUTERS
Le ministre israélien Benny Gantz dans la base militaire de Kirya à Tel Aviv, Israël, le 28 octobre.
Abir Sultan/Reuters
On ne sait pas s’il y aura une autre trêve, mais avec plus de 100 otages toujours en captivité par le Hamas, elle pourrait théoriquement être rétablie pendant plusieurs jours si les deux parties acceptent de la prolonger d’un jour pour chaque 10 otages libérés, ont déclaré des analystes.
Toutefois, l’accord concernait principalement les femmes et les enfants. Sur les 137 personnes qui, selon Israël, sont toujours détenues par le Hamas, 20 sont des femmes et 2 ont moins de 18 ans, a annoncé vendredi le bureau du Premier ministre.
Les forces de sécurité israéliennes se tiennent à côté d’ambulances attendant devant l’héliport du centre médical Schneider de Tel Aviv, le 24 novembre 2023, au milieu des préparatifs pour la libération des otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza en échange de prisonniers palestiniens plus tard dans la journée. Après 48 jours de tirs et de bombardements qui ont coûté des milliers de vies, une trêve de quatre jours dans la guerre entre Israël et le Hamas a débuté le 24 novembre avec la libération de 50 otages en échange de 150 prisonniers palestiniens. (Photo de FADEL SENNA / AFP) (Photo de FADEL SENNA/AFP via Getty Images)
Qui sont les otages libérés jusqu’à présent dans le cadre de l’accord Israël-Hamas ?
Lors de son attaque du 7 octobre, le Hamas a tué plus de 1 200 personnes en Israël et en a kidnappé environ 240 autres, ont indiqué les autorités israéliennes.
Les négociations avec les médiateurs qataris et égyptiens sur la libération des otages détenus se poursuivent, a déclaré à CNN une source proche des discussions, même après l’annonce par Israël de la reprise de ses opérations.
Israël a payé « un prix élevé » pour la pause dans les combats, a déclaré à CNN Yaakov Amidror, chercheur principal à l’Institut d’études stratégiques de Jérusalem, qui était auparavant conseiller à la sécurité nationale de Netanyahu, notant que la trêve « a brisé l’élan du conflit ». Tsahal et a donné au Hamas la capacité de se regrouper.
« Nous l’avons compris et nous étions prêts à payer ce prix, car c’est un prix qui devrait être payé pour la libération des otages », a-t-il déclaré, ajoutant qu’Israël était prêt à des combats plus intenses pour rattraper le temps perdu.
Que se passe-t-il ensuite ?
Les États-Unis exercent désormais une pression accrue sur Israël pour éviter des pertes civiles massives lors du prochain cycle de combats.
“J’ai souligné l’impératif pour les États-Unis que les pertes massives de vies civiles et les déplacements de l’ampleur que nous avons constatés dans le nord de Gaza ne se reproduisent pas dans le sud”, a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken lors d’une conférence de presse télévisée à Tel Aviv. jeudi.
Blinken a déclaré avoir « clairement fait savoir » à Israël qu’il devait mettre en place des plans de protection humanitaire et protéger les hôpitaux, les centrales électriques et les installations. Il a déclaré que Netanyahu avait accepté de prendre des mesures pour protéger les civils.
La manière dont cela se manifestera reste incertaine.
Frank Lowenstein, qui a travaillé comme envoyé spécial pour les négociations israélo-palestiniennes sous le président américain Barack Obama lors de la guerre Israël-Gaza de 2014, a déclaré à CNN que le fait qu’Israël tienne compte des conseils des États-Unis « sera une très forte indication de sa volonté ».