Guerre en Ukraine : tous les pays européens ne considèrent pas la Russie comme la principale menace

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À chaque crise, l’Europe montre ses défauts, et la guerre en Ukraine ne fait pas exception. Deux ans après l’invasion du pays par la Russie, les États européens ont réussi à rester unis en sanctionnant Moscou et en soutenant Kiev sur les plans militaire, humanitaire, économique et politique. Toutefois, cette action cohésive pourrait être mise à rude épreuve si Donald Trump revenait à la Maison Blanche après l’élection présidentielle de novembre, ce qui signifierait une réduction du niveau de solidarité des États-Unis. Une fracture discrète mais bien réelle s’est creusée au fil des mois : la partie nord-est du continent est sur le pied de guerre, en première ligne contre la menace russe, tandis que plus à l’ouest et au sud d’autres pays ont une vision moins existentielle du conflit. .

Un sondage réalisé dans 12 pays de l’UE par le groupe de réflexion European Council on Foreign Relations (ECFR), publié mercredi 21 février, montre que les différences ne sont pas dues à des prédictions sur l’issue du conflit. En moyenne, seuls 10 % des Européens croient à une victoire de Kiev, contre 20 % pour Moscou (une majorité relative anticipe une forme de compromis), avec peu de variations entre les pays. Toutefois, cela n’empêche pas la moitié de la population en Suède, en Pologne et au Portugal de plaider en faveur d’un soutien à l’Ukraine dans la reconquête de ses territoires actuellement sous occupation russe. A l’inverse, la moitié ou plus des Hongrois, des Grecs, des Italiens, des Roumains et des Autrichiens souhaitent pousser Kiev à négocier avec Moscou. Les Français, les Espagnols, les Néerlandais et les Allemands sont plus divisés.

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