Le plus haut diplomate américain en est à sa huitième visite au Moyen-Orient depuis le début de la guerre à Gaza.
M. Blinken rencontrera d’abord le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi, avant de s’entretenir plus tard lundi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Les médiateurs de la région – parmi lesquels figure également le Qatar – tentent depuis des mois de négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
M. Netanyahu a juré de résister à un tel accord jusqu’à ce que les capacités militaires et gouvernementales du Hamas soient détruites et que tous les otages soient libérés.
Samedi, les forces israéliennes, soutenues par des frappes aériennes, ont libéré quatre autres captifs après avoir mené d’intenses combats armés avec le Hamas dans et autour du camp de réfugiés de Nuseirat.
Le ministère de la Santé du Hamas à Gaza a déclaré que le raid avait tué 274 personnes, dont des enfants et d’autres civils. Israël affirme que moins de 100 personnes sont mortes au cours de l’opération.
Après l’offensive, le leader politique du Hamas a déclaré que le groupe n’accepterait pas un accord de cessez-le-feu à moins qu’il n’assure la sécurité des Palestiniens.
M. Blinken profitera de son voyage pour exhorter les dirigeants arabes à faire pression sur le Hamas afin qu’il accepte l’accord de cessez-le-feu pour la libération des otages que les États-Unis recherchent désespérément.
Le plan en trois phases exposé il y a 10 jours par M. Biden impliquerait un cessez-le-feu de six semaines qui deviendrait permanent et la reconstruction de Gaza avec l’aide internationale.
Le président l’a appelé la proposition d’Israël, dans le but de faire avancer efficacement les deux parties vers le progrès.
Les responsables de M. Biden affirment que le texte est « presque identique » à celui approuvé par le Hamas le mois dernier. “Le seul obstacle à la réalisation de ce cessez-le-feu est le Hamas. Il est temps pour eux d’accepter l’accord”, a déclaré samedi M. Blinken.
Le Hamas exigera probablement des garanties que le plan conduirait à un cessez-le-feu permanent et au retrait complet d’Israël de la bande de Gaza. Ses dirigeants politiques à Doha n’ont pas encore répondu formellement à la proposition, selon les responsables américains et israéliens. Il reste donc à voir si les négociations indirectes peuvent être résumées.
Lors de ses attaques du 7 octobre dans le sud d’Israël, le Hamas a tué environ 1 200 personnes et pris en otage quelque 251 personnes.
Quelque 116 personnes restent dans le territoire palestinien, dont 41, selon l’armée, sont mortes.
Un accord conclu en novembre a permis au Hamas de libérer 105 otages en échange d’un cessez-le-feu d’une semaine et de quelque 240 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
Le ministère de la Santé, dirigé par le Hamas, affirme que le nombre de morts à Gaza a dépassé les 37 000.